Les politiciens du parti de Merkel réclament davantage de centres de détention pour migrants en Italie et en Espagne

Des représentants de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) de la chancelière allemande Angela Merkel ont envoyé une lettre à la Commission européenne appelant à la construction de davantage de centres de détention pour migrants en Italie et en Espagne.

La lettre commune attire l'attention sur le manque de progrès dans la négociation d'un système d'asile européen en raison des différences entre les pays membres. « Dans le même temps, le flux de migrants vers l’Europe, notamment par la route méditerranéenne, a de nouveau fortement augmenté », indiquent dans leur lettre le porte-parole de la CDU Intérieur, Mathias Middelberg, et l'eurodéputée Lena Duepont.

Middelberg et Duepont citent le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et un « augmentation considérable » des arrivées de migrants en Italie et en Espagne. La lettre est spécifiquement adressée au vice-président de la Commission européenne et responsable de la santé et de la sécurité, Margaritis Schinas.

« Nous continuons de penser que l'existence de centres d'accueil en Italie et en Espagne, ainsi que le centre d'accueil pilote à Lesbos, actuellement en projet, pourraient être d'une grande importance pour le réduction efficace des migrations en mer Méditerranée », ont-ils soutenu. Le centre de détention de Lesbos devrait commencer à fonctionner cet hiver.

« La majorité des migrants qui arrivent en Italie et en Espagne viennent de pays où il n’y a pas de persécution. » Middelberg a expliqué dans des déclarations à l'agence de presse DPA dans lesquelles il a défendu le traitement rapide des demandes d'asile et le « rapatriement immédiat » combinés à des programmes de développement économique dans les pays d'origine.

Duepont, pour sa part, a appelé à plus d'ambition et de rapidité dans les négociations sur la réforme du système d'asile, au point mort depuis des années. L'Italie et l'Espagne rejettent la construction de davantage de centres de détention sur leurs territoires et prônent une répartition des flux de migrants entre les pays membres.