Le gouvernement promeut une réforme judiciaire qui vise à modifier l'accès aux carrières judiciaires et de procureur, mais qui a déjà suscité des critiques parmi les partis d'opposition. Le Conseil des ministres a approuvé un avant-projet qui, en plus d'inclure des mesures telles que l'extension des bourses pour les concours et l'introduction d'un examen écrit pour l'accès, interdit le financement privé des associations judiciaires.
Vox a décrit cette réforme comme « une autre tentative » du gouvernement d’« attaquer le système judiciaire » et « d’éviter de s’asseoir sur le banc des accusés ». Des sources du parti dirigé par Santiago Abascal assurent que cette mesure fait partie d'une stratégie exécutive visant à « soumettre les juges et garantir leur soumission au pouvoir ». En ce sens, ils accusent le président Pedro Sánchez et son cabinet d’être un « exécutif corrompu acculé par la justice » qui cherche à empêcher les enquêtes sur des cas de corruption présumée liés au PSOE.
Le projet comprend également des modifications dans la réglementation de ce qu'on appelle la quatrième équipe, qui permet l’accès à la magistrature par le biais d’un concours basé sur le mérite. Selon le gouvernement, ce modèle garantit une plus grande pluralité et permet l'intégration de professionnels ayant une expérience dans le domaine du droit, mais l'opposition considère qu'"il remplace le mérite et la capacité par la carte de membre du PSOE".
Concernant le financement des associations de magistrats, le texte interdit les contributions privées pour « garantir l'impartialité » de ces organisations. Cette décision a également été critiquée par le parti d'Abascal, qui l'interprète comme "une tentative supplémentaire de contrôler tous les organes de l'État et de faire taire toute dissidence au sein de la sphère judiciaire".
En parallèle, l'Exécutif a protégé les bourses « Seré », qui permettront aux opposants disposant de moins de ressources d'accéder à la carrière judiciaire avec une aide égale au Salaire Minimum Interprofessionnel. Le Centre d'études juridiques sera également transformé en un organisme public de préparation dont le siège est dans plusieurs provinces.
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