Les députés européens de Unidas Podemos, ERC, PNV, Junt et Eh Bildu ont demandé à la Commission européenne de préciser si le rapport du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), qui assure que les excuses de Franco sont protégées par la liberté d'expression, contrevient aux normes communautaires.
Ils souhaitent également que l’organisme communautaire s’exprime s’il estime que la liberté d’expression « protège les idéologies totalitaires comme le franquisme, le nazisme ou le fascisme ».
C'est ce qu'ils demandent dans une série de questions écrites écrites ensemble les députés européens Diana Riba (ERC), Izaskun Bilbao (PNV), Jordi Solé (ERC), Ernest Urtasun (En Comú Podem), Miguel Urbán (Anticapitalistas), Sira Rego (IU), Idoia Villanueva (Vamos), Pernando Barrena (EH Bildu) et Carles Puigdemont, Antoni Comín et Clara Ponsatí Obiols (Junts).
Questions à la Commission européenne sont soulevés après avoir connu la position des intervenants du rapport du CGPJ sur le projet de loi sur la mémoire démocratique, dans lequel ils avertissent que le texte viole la liberté d'expression et expliquent que les excuses franquistes des fondations sont protégées par la loi tant que les victimes ne sont pas humiliées.
Les députés critiquent le fait que le pouvoir judiciaire considère que ce projet de régulation viole la liberté idéologique en « tentant de fermer des fondations ayant une longue histoire de glorification, de négation et de banalisation des crimes de la dictature franquiste ».
De cette façon et après avoir critiqué le fait que cette présentation considère que l'apologie du franquisme est protégée par la liberté d'expression et peut s'exercer « sans offenser les victimes », soutiennent que ce rapport contredit la résolution approuvée par le Parlement européen en octobre 20182 sur la résurgence des violences néofascistes en Europe.
Dans ce sens, ils exigent également des données sur le nombre de procédures d'infraction que la Commission a ouvertes pour non-respect de cette décision-cadre du Parlement européen.
"À ce jour, des dizaines de milliers de familles recherchent encore les corps de leurs pères, mères, grands-pères et grands-mères, victimes de ce régime criminel dans les fossés et les fosses communes", détaille ce groupe de députés à propos de leur initiative.
ON NE PEUT PAS « BLANCHIR LE SYSTÈME FRANCO »
Le groupe Mémoire historique du Parlement européen a également exprimé son « malaise » par le rapport de présentation du CGPJ et rappelle que la résolution communautaire exhorte les États membres de l'UE à lutter contre les organisations qui « propagent des discours de haine et de violence dans l'espace public » et « interdisent effectivement les groupes néo-fascistes et néonazis et toute autre fondation ou association qui exalte et glorifie le nazisme et le fascisme.
Ainsi, Ils affirment que « faire l’apologie du franquisme sans offenser les victimes est impossible ». et ils appellent le CGPJ à « respecter les victimes » qui « ne sont pas une question du passé, mais plutôt une souffrance du présent » car « elles continuent sans recevoir vérité, justice et réparation ».
Ils demandent également de ne pas contribuer à « blanchir le franquisme » et de « se conformer à la législation et aux résolutions de l’Union européenne ». Ils demandent enfin à la Commission de prendre les mesures nécessaires pour faire comprendre au CGPJ « qu’en Allemagne, une telle position à l’égard du nazisme est tout simplement impensable ».
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